Brissot Jacques Pierre, dit de Warville (1754-1793)
Homme au passé trouble,
écrivain à gage emprisonné puis embastillé pour
des pamphlets contre la reine. Il fait de fréquents séjour en
Angleterre puis aux Etats Unis. Fondateur du "Patriote Français"
il est élu par Paris à la Législative. Il siège
à la gauche de l'Assemblée parmi les Girondins. Très écouté
il demande la déchéance du roi après Varennes. Plus tard
il sera contre Robespierre le partisan de la guerre. En Juin 1792, au club des
Jacobins, il attaquera violemment et accusera Robespierre de trahison. Celui
ci l'accusait lui même de soutenir La Fayette. Un mois plus tard il est
hué et traité de traître dans les rues de Paris. Le 1er
septembre, Robespierre l'attaque nommément ainsi que l'ensemble des Girondins
qui sont accusés d'avoir vendu la France à Brunswick. Le lendemain
son domicile est envahi par des commissaires qui ne trouvent rien de compromettant.
Elu à la Convention il est rayé des Jacobins et couvert de calomnie
par Marat, Desmoulins ou Chabot. Il est accusé entre autre d'avoir organisé
les massacres de septembre. Membre du comité diplomatique et du comité
de défense de la Convention, Brissot vote pour l'appel au peuple lors
du procès du roi puis pour la mort avec sursis.
Aprés la trahison de Dumouriez en avril 1793, Robespierre accuse Brissot
d'être l'ami intime de ce général et d'être à
l'origine de cette guerre désastreuse. La Convention refuse cette mise
en accusation. Le 2 juin 1793, il est mis en accusation comme chef d'une conspiration
contre la République après avoir demandé la fermeture des
Jacobins et la dissolution de la municipalité parisienne. Au tribunal
il sera accusé entre autre d'être à l'origine du massacre
du Champs-de-Mars, d'être millionnaire et d'être royaliste. Le 30
octobre 1793 il est condamné à mort et exécuté le
lendemain avec ses collègues Girondins.