Marat Jean Paul (1743-1793) Né en Suisse, docteur en médecine, il s'établit à Paris en 1776 comme médecin des garde du corps du comte d'Artois, il passe son temps à répéter inlassablement des expériences de physique dans l'espoir de découvrir quelque chose qui fasse de lui un génie. Marat est un aigri solitaire, il est seul car il ne supporte pas la moindre objection. Quand paraît l'Ami du Peuple, il est seul à le rédiger ayant répondu à Fréron et Desmoulin qui se proposait d'y participer "L'aigle marche toujours seul, le dindon fait troupe". Ces appels à la violence et ces incitations au meurtre lui valent quelques semaines de prison et l'oblige par deux fois à s'exiler en Angleterre. Il est élu à la Convention et sa campagne de presse est responsable en partie des massacres de septembre. Il joue plus tard un rôle très important dans la chute des girondins. Il n'est cependant pas favorable à Robespierre et son assassinat par Charlotte Corday débarrasse Robespierre d'un dangereux rival. Enterré en grande pompe au Panthéon il en est expulsé un an plus tard lors de la réaction Thermidorienne. Ajoutons au portrait qu'il était fort laid avec ses yeux et son visage jaunâtre, son air de malpropreté et son eczéma généralisé dont il était couvert.